Histoire

Ars-Les-Favets

En 1860, la maison-école d’Ars, située en face d’une église en très mauvais état, n’a aucune aisance, ni dépendance.
Afin d’améliorer les conditions d’étude des écoliers, la commune d’Ars décide le 5 décembre 1879, de construire une nouvelle école à l’angle du chemin de chez Vellard, au lieu-dit les Favets.
Après une enquête publique, un projet est approuvé par le ministre, le 27 mai 1880.
Le 29 septembre 1884, l’école est enfin édifiée.
Le 14 avril 1885, le préfet prononce l’interdiction d’exercice du culte religieux dans l’ancienne église d’Ars. Le 1ermai 1885, afin d’assurer la continuité du culte pour ses 627 habitants, la commune d’Ars accepte de prendre à bail une maison neuve sise aux Favets à côté de la nouvelle maison-école, en attendant l’achèvement de la construction d’une nouvelle église autorisée par arrêté préfectoral du 2 février 1887. La réception définitive des travaux de construction de celle-ci a lieu le 23 octobre 1890. En 1899, l’ancienne église située au vieux bourg d’Ars est démolie.

Vieux souvenirs d’Ars

Fixer une date même approximative sur l’établissement d’Ars comme commune et comme paroisse est chose difficile, tous les documents de l’église ayant été détruits par la tourmente révolutionnaire et les livres que l’on peut consulter n’en faisant ponit mention.
Cependant un vénérable ancien Monsieur Antoine Lheullier, maire de la commune d’Ars de 1800 à 1862, a consigné ses souvenirs dans quelques notes que l’on va résumer ici.
Elles intéresseront certainement les personnes qui liront ces lignes.
Antoine Lheullier ne fut pas seulement maire d’Ars, il fut encore le doyen des maires de France de cette époque, c’est à ce titre qu’il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur par Napoléon III, lors de son voyage à Gergovie, bourgade située sur un plateau, au sud de Clermont, et célèbre par les succès qui remporta Vercingétorix sur les armées de César, l’an 52 avant Jésus Christ.
Cette distinction honorifique arriva assez tôt pour être déposée sur son cercueil et le suivre au tombeau, le 24 avril 1862, il avait 87 ans.
Une foule considérable, venue de toutes les communes voisines, assista à ses obsèques. Un tiers seulement des personnes présentes put entrer dans l’église, tant il comptait d’amis.
Les maires du canton, ceints de leur écharpe, tenaient les cordons du poêle. les sapeurs-pompiers de Montaigut étaient là aussi pour rendre les honneurs militaires à cet homme de bien.
Au moment de l’inhumation du corps, après avoir fait l’ultime salut réglementaire, il défilèrent à tour de rôle devant la dépouille mortelle de celui qui avait été l’âme de la commune d’Ars pendant 62 ans et déchargèrent leur fusil dans la fosse où il allait dormir son dernier sommeil.